Elle se leva en s’étirant, il était 4h30 du matin.
Dans sa petite chambre il faisait noir, mais cela ne dérangeait pas Katheryn, elle était habituer de travailler dans cette condition. Être femme de ménage n’est pas toujours un job facile. Pour la jeune féline, ce n’était pas si pire. Elle avait une routine régulière et là lui fallait se préparer. S’habiller, c’est ce qui lui prenait le plus de temps.
Choisir. Elle ouvrit son armoire, glissa ses doigts sur une robe, puis un autre et une autre. Finalement, elle se dit que mettre son joli uniforme de femme de ménage ferait l’affaire. Et cela, après de longue minute.

Enfiler. La robe passa par-dessus ses bras en un mouvement, son tablier s’attacha dans son dos et ses longs bas collants rejoignirent la moitié de ses cuisses. Puis ses pieds s’enfoncèrent dans ses souliers noirs.

Se coiffer. Deux longues couettes, son bandeau en soie et dentelle contre ses oreilles. Une boucle dans son cou. Replacer ses manches, vérifié une dernière fois si ses vêtements sont lisses, placer ce qui est fripé. Un look impeccable. Brosser ses dents et voilà, elle était prête pour sa longue journée.

5h30 AM. Son balai dans ses mains elle commença sa tournée des couloirs. C’était calme. Il faisait encore sombre, il n’y avait personne, aucun bruit, aucun dérangement. Juste elle et les mouvements simples qui lui permettait d’élever son esprit. Elle pensa à la dame qui l’avait quitté quelques jours plus tôt. Celle-ci lui manquait beaucoup, en fait, elle se sentait comme vide. Après tout, il fallait se l’avouer, cette dame avait été comme sa maitresse. C’est elle qui la chérissait et lui donnait toute l’affection dont elle avait besoin, mais maintenant il n’y avait plus personne. Cela la déprimait un peu, mais elle ne voulait rien laisser transparaitre. Elle faisait ses tâches comme tous les jours. De toute façon, il n’y avait personne pour la remarquer. Elle était une ombre, invisible, insignifiante.

Entre 7h et 9h, c’était l’heure du réveil pour les habitants du manoir. Lentement, à leur rythme, après tout, ici, la différence entre chacun des membres était flagrante et cela se peignait sur la façon dont ils vivaient. De plus, certain était plutôt diurne alors que d’autre vivait la nuit. Pour une femme de ménage, qui devait nettoyer chaque chambre chaque semaine, ce n’était pas la chose la plus facile à gérer. Malgré tout, étant très méthodique, Katheryn avait tout son horaire de construit pour gérer cela.

Ce jour-là, un lundi, elle s’occupait des chambres des résidents dormant la nuit, donc vivant le jour. Mais avant de penser à ça il fallait qu’elle termine son passage de balais dans tout le bâtiment. Vers 8h, elle prit sa pause pour s’asseoir dans la cuisine et manger. Elle s’était pris une brioche et elle regardait les cuisiniers travailler. Elle aimait rester ainsi dans son coin, silencieuse, à écouter la cacophonie des chaudrons, des cuillères de bois, des assiettes, des ustensiles, des cris, des rires. Puis elle fini son balais dans les couloirs.

Nettoyer les chambres. Elle s’occupait de passer le balais, prendre les couvertures salles, refaire le lit avec des propres, nettoyer tout les déchets possibles et les dégâts. Remplacer les serviettes, les débarbouillettes, nettoyer la toilette, le lavabo et le bain (ce qu’elle faisait une semaine sur deux), etc. Chaque chambre lui prenait une vingtaine de minutes. Chaque fois qu’une chambre était terminée, elle notait dans son calepin où elle en était rendue, puis elle passait à la suivante.

Si une chambre était occupée, elle avertissait qu’elle allait revenir plus tard, mais généralement, il n’y avait personne entre 9h et 10h30, c’était une forme de règles non établie que tout le monde suivait, enfin, les habituer.

Cela faisait plusieurs semaines qu’il n’y avait pas eu de nouveau et que le ménage des chambres se faisaient rapidement et efficacement pour la jeune ménagère. Lorsqu’elle arriva à la dernière chambre sur sa liste, elle entra de la même façon que tous les autres. Chantonnant doucement. Peu soucieuse de son environnement. Elle s’occupa de la salle de bain, du plancher, elle épousseta même les armoires et le bureau. Puis elle s’occupa du lit. Tira sur les couvertures. Et … découvrit que quelqu’un était dedans. Elle recula en tenant les couvertures, mal à l’aise de l’avoir surement réveillé.

Katheryn tenait encore les couvertures dans ses mains. Elle avait tiré tellement fort, qu’il reposait en angle dans le lit. Ou peut-être avait-il dormit ainsi. Il était certain que c’était un nouveau. Elle voyait bien qu’il n’avait pas l’habitude des lits, des vêtements et de son corps humain. De plus, en se réveillant il avait eu l’air terriblement perdu. Elle avait esquissé un petit sourire en voyant son air endormi et surpris. C’était mignon. Mais quand il avait enfin remarqué sa présence, elle se souvint de se qu’elle venait de faire. Elle recula encore de quelques pas, mais les couvertures, placer sous les fesses du jeune homme l’empêcha d’aller bien loin, puisqu’elle les serrait encore avec force et gêne.

- Bonjour, qui êtes-vous ? Est-ce votre chambre ? Je suis désolé si j’ai dormit sur votre lit, j’ai pris le première chambre sur le bord.

Même s’il n’y avait rien d’étonnant là, Katheryn fut surprise d’entendre sa voix. Pour répondre à ses questions elle ne fit que secouer négativement la tête. Puis elle prit une grande inspiration.

- Non ce n’est pas ma chambre, cette chambre était libre, tu peux y rester

Elle alla chercher son chariot et revint dans la chambre.

- Ici je m’occupe du ménage. Comme tu es réveillé je vais finir ma tâche. Tu veux bien me laisser prendre les couvertures. Je vais en mettre des propres.

La féline s’afféra à sa tâche gracieusement et rapidement. Elle secoua les oreillers, jeta les taies dans un énorme sac en plastic noir. Puis les remplaça par des propres. Katheryn, vit le nouveau du coin de l’œil, puis toujours en continuant de travailler, elle fit preuve d’un peu de perspicacité.

- Alors, t’es nouveau hein …

C’est une affirmation question. Elle se sentait gêner de faire comme s’il n’existait pas, elle avait l’air de mauvaise humeur, alors qu’elle ne l’était pas. Et puis, elle ne voulait pas qu’il pense qu’elle le détestait. Comme il n’y avait rarement des personnes pour la déranger dans son boulot, elle n’avait pas à discuter avec qui que se soit. Ses journées se suivait souvent, l’une après l’autre, sans que Kath est adresser la parole à personne. Elle se gratta une oreille poilu et lorsqu’elle eut terminé de faire le lit, elle prit sa queue de chat dans ses mains et la lissa doucement pendant qu’elle l’écoutait. Elle devait être le seul habitant du manoir de son âge à avoir encore des attributs animal, cela ne la dérangeait pas, elle trouvait ça mignon.

Katheryn jouait toujours avec sa queue.
Elle écoutait attentivement le jeune homme, enfin, ancien animal, devenu homme, mais ça devenait compliquer à la fin. Il lui raconta qu’il était arrivé par ici par hasard, en fait il lui regarda tout en détail, une histoire de nourriture et de truc qui brille. Elle n’avait pas tout compris. En fait elle s’attardait au fait qu’il était un faucon. Un oiseau de proie. Un truc si différent d’elle. Aucunement de la même espèce.

Avant ce moment, Kath n’avait pas beaucoup pensée au fait qu’elle cohabitait avec des espèces, pas ennemi, mais presque. Les félins et les canidés par exemple, n’ont jamais été en bon terme. C’était quand même bizarre. Elle n’avait jamais vraiment réfléchi à ça avant, car ses seuls moment de sociabilité était avec sa douce maitresse maintenant absente. Et comme elle était une vraie humaine, c’était différent. En fait, peut-être qu’elle n’était pas humaine, après tout, elles n’avaient jamais discuté de cela ensemble. Ici, comme tout le monde avait sa forme humaine il était difficile de vraiment voir qui faisait partie de quel règne. Il y avait quelques odeurs qui pouvaient donner un grand indice de la race, mais ce n’était pas certain.

Ici, dans ce manoir, on pouvait faire une trêve de notre nature totalement animale. Il était d’ailleurs interdis de manger les autres habitants du manoir. Alors, est-ce que cette trêve s’étendait jusqu’aux relations. Pourrait-elle être ami avec un poussin ou une souris, alors qu’il faisait partie de sa nourriture… oui, car maintenant elle ne voulait plus les manger. Elle se remémora alors pourquoi elle pensait à tout ça.

Elle revint alors à la réalité et remarqua qu’elle fixait carrément le faucon. Il n’avait peut-être pas remarqué lui. Elle l’espéra. Toute façon il se remettait déjà à parler.

- Je ne voudrais pas vous mettre en retard pour votre travail, mais si vous avez le temps, j’aimerais que vous me parliez de vous. J’aimerais vous connaître mieux.

Elle cligna des yeux et lâcha sa queue et le regarda bizarrement. Il voulait en savoir plus … sur elle ? Eh bien dit donc, si elle pensait qu’un jour quelqu’un s’intéresserait à elle, elle ne s’attendait pas à ce que ça soit, là maintenant, alors qu’elle était affublé de son uniforme et qu’elle était en plein boulot. Comme je l’ai dit plus tôt, dans ses moments là on la laissait plutôt tranquille. Mais il l’avait demandé si gentiment. De plus, elle se sentait de bonne humeur et était elle-même intriguer par ce jeune homme, enfin, faucon.

Il lui restait justement qu’une seule chambre à faire et après elle pourrait aller manger. Ça tombait plutôt bien. Il était déjà midi et elle n’avait pas d’avance, il pourrait bien l’aider. Elle tira donc son chariot vers l’extérieur tout en parlant.

- Dans ce cas …

Elle sortie à l’extérieur et voyant qu’il ne la suivait pas, elle s’arrêta devant la porte.

- Si tu veux en savoir plus sur moi, sans me ralentir dans mon planning, tu vas devoir me suivre. Allez hop hop, on n’a pas toute la journée.

Elle lui envoya un sourire amical et continua sa route s’attendant à ce qu’il la suive, sinon elle allait parler dans le vide. Elle ouvrit la porte de la dernière chambre du corridor et l’ouvrit. Personne. Elle laissa son chariot devant la porte.

- Alors, on va faire comme ça, à chaque tâche que tu m’aideras à faire, t’aura droit à une question sur moi. Commence donc par enlever les couvertures comme j’ai fait dans ta chambre.

Trouvant cela bien amusant, elle sourit à sa drôle d’idée. Puis elle prit le balai et commença et glisser d’un côté à l’autre de la pièce.

La jeune féline ramassait la poussière et des plumes, c’était surement un habitant de la même espèce que son nouvel ami… sans non qui dormait là. C’est vrai, elle ne lui avait pas demandé son nom. Bah tant pi, il ne lui avait pas demandé le sien non plus de toute façon. Elle l’appellera donc le faucon, ou le larbin, c’est bien ça, le larbin ! D’ailleurs, pendant qu’elle passait son balai, elle l’observa faire, elle voulait qu’il fasse tout comme il faut pour être certaine qu’elle n’ait pas à tout refaire après lui. Il obéissait un peu trop facilement, soit il était un vrai imbécile, soit il était vraiment gentil ou bien un peu des deux. Ça devait être ça. Elle le laissa faire, question d’avancer beaucoup plus rapidement. Après quelques minutes, elle reposait déjà le balai et ramassait ses outils pour le nettoyage de la salle de bain. Pour sa part, le larbin avait déjà terminé d’enlever les couvertures et les avait mit dans un grand sac, exactement comme elle avait fait. Bon ça manquait un peu d’énergie, mais c’était bien pour un début, elle pourrait toujours l’engager comme assistant s’il décidait de rester un peu plus longtemps.

Comme il avait terminé, il eut droit à sa première question. Il lui demanda comment était sa vie avait le manoir. Par la porte de la salle de bain, elle pouvait le voir, elle s’arrêta d’astiquer le bain et le regarda. Ce jeune homme faucon allait lui en faire voir de toutes les couleurs. Déjà il s’intéressait à elle, elle, qui n’était déjà pas passionnante, voilà qu’en plus il lui posait une question emmerdante. C’était peut-être le fait qu’elle, elle avait reçu une certaine éducation. Cela faisait maintenant si longtemps qu’elle était ici, se rappeler son arriver lui faisait bizarre. Cela lui faisait penser à sa douce maitresse. Un voile de tristesse de glissa sur son visage, c’est pourquoi elle prit beaucoup de temps avant de répondre.
Elle recommença à frotter le bain et respira un bon coup, pas besoin de se rappeler tout ça.

Il voulait savoir avant le manoir, alors qu’elle se promenait encore à quatre pattes et que son corps était tout couvert de poil. Cette époque ou elle était encore une jeune chatte en recherche d’aventure. Cela la fit sourire, elle était tellement jeune. Elle se sentait beaucoup plus mature maintenant, même si seulement quelques années s’étaient écoulées. Alors qu’elle finissait son bain et commençait le miroir, elle sut quoi lui répondre.

- Bon alors, avant le manoir, c’est bien simple. Je suis née avec plein de frère et sœur. Puis quand on a été assez mature et capable de chasser, on est tous partie chacun de son côté pour vivre. Pour ma part, j’avais pas envie de rester dans une ville que je connaissait par cœur, alors j’ai décider d’aller explorer plus loin, puis je suis tomber sur ce manoir et me voilà.

Peut-être n’allait-il pas apprécier cette réponse, puisque c’était raide, simple, sans détail et surtout pas original du tout, mais qu’est-ce qu’elle pourrait dire de plus ? D’ailleurs pour ce justifié, elle lui montra qu’elle n’avait rien à lui envier.

- Je parie que toi ça ressemble à, t’es sortie d’un œuf et quand tu as été assez grand pour voler et chasser tout seul, ta quitter ton nid familial. Puis comme tu m’as dit, la givre, le truc lumineux et te voilà. Je crois que pour tous les habitants du coin, ça se ressemble un peu.

Puis avant de terminer sa salle de bain, elle revint vers lui, il lui fallait une nouvelle tâche maintenant. Elle prit le plumeau.

- Bon alors, ça c’est pour ramasser la poussière sur les meubles, du le passe comme ça sur le meuble.

Elle joignit le geste à la parole. Puis lui donna l’objet poussiéreux.

- A ton tour. Époussette la tablette, le guéridon et le dessus de l’armoire à vêtement.

Ensuite elle retourna à sa salle de bain, laver la toilette.

- Bon, comme ta refait le lit, t’as droit à une deuxième question.

En attendant la question, elle continuait de s’afférer, l’extérieur de la toilette, l’intérieur de la toilette. Des nouvelles serviettes, un nouveau rouleau de papier de toilette, un nouveau savon.